Le temps est à la mélancolie, comme à la fin d’un long voyage. Le corps bronzé et les jambes pleines de sable, il est temps de rentrer à la maison. Le corps léger et la tête dans les nuages.

Samedi 27 septembre. Après avoir passé quelques heures au Festival de la fiction de La Rochelle entre conférences et rencontres avec des acteurs, je décide d’aller me poser sur la plage. Le ciel était bleu, le soleil effleurait mes cheveux, j’avais juste à fermer les yeux pour que les souvenirs de l’été viennent frapper à ma porte.
J’arrive sur cette plage et je commence à m’y installer confortablement, serviette, maillot et crème solaire. Je n’ai pas pris de coup de soleil de l’été ce n’est pas pour arriver lundi au bureau avec le nez tout rouge. Après une petite sieste de 30 min car oui la sieste du week- end c’est sacré, je me relève tranquillement pour observer l’environnement dans lequel je me trouve.
La balade du bonheur
Voir la vie avec une loupe et s’arrêter sur tous les détails, c’est la vie que j’ai décidé de mener. Comme si la place de spectatrice était aussi enrichissante que la place de la protagoniste. Assise sur ma serviette de plage, je me suis rendu compte que l’été apportait son lot d’espoirs et de rêves, comme un retour en enfance qui touche aussi bien les petits que les grands. Tout autour de moi n’était que joie. Un groupe d’amis qui organise des jeux sur la plage, des enfants qui jouent dans les vagues ou encore des copines qui décident d’aller voir si la température de l’eau est à leur goût.
Ainsi va la vie un jour de septembre. A l’heure où les températures baissent et la luminosité repart vers d’autres cieux, la douceur des lendemains reste présente dans les cœurs. Cette légèreté que l’on ressent quand on sort de l’eau un soir d’été en retrouvant ses amis autour d’un bon repas. Résonne encore dans ma tête les éclats de rire, les conversations où l’on refait le monde à n’en plus finir. On s’endort l’esprit léger, oxygéné par ces soirées à rallonge.
Le cycle éternel de la vie
J’emmagasine en moi ces sensations, ces images. Le clapotis de l’eau arrivant avec douceur sur la plage, le rire des enfants esquivant les vagues, les fous rires de ces amis courant après un ballon lancé un peu trop fort… Comme si je faisais mes provisions pour les longues soirées d’hiver, ces souvenirs sont présents en moi, j’ai juste à fermer les yeux pour retrouver ces sensations avant le retour des beaux jours. Car oui, la vie est un cycle, comme les saisons, elle impose des moments d’introspection. Et les mois de la fin de l’année sont parfaits pour rentrer dans sa coquille.
Comme dans un état d’hibernation, le rythme ralentit, les températures baissent et l’envie d’être dans un mood un peu plus cocooning se fait de plus en plus sentir. On voit les feuilles tombées et les bains de minuit en été cèdent la place aux soirées sous le plaid devant une bonne série à la Gilmore Girls. Chaque chose en son temps et chaque chose a sa place. L’été reste présent comme un paysage savoureux aux confins de nos mémoires.